Collecteur de propos
Un rôle de collecteur du proposQuelque orientation qu'il choisisse de donner à sa fonction, il constitue un carrefour de la vie sociale et culturelle, et s'impose de fait comme l'un des observateurs privilégiés de l'économie sociale et politique.A l'instar des acteurs de la fonction social. Il contribue à la diffusion du propos du plus grand nombre, quelle qu'en soit la nature. Indépendamment de tout engagement et positionnement personnel, il est de fait le transcripteur des requêtes et doléances de l'ensemble des Citoyens, dont il ne peut cependant être partie prenante. Ce paradoxe l'amène naturellement à la fonction de médiation (médiation par l'écrit), telle que définie par la Fnep dans ses statuts. Du Scribe à l'écrivain publicDu XIIIe au XVIe siècle, le langage lettré n'a jamais été aussi éloigné du langage populaire. La période correspond d'ailleurs au moyen-français, qui marque la transition entre l'ancien français et le français moderne. L'usage des parlers locaux est en outre largement répandu. Dès le XIIIe siècle, notre société repose largement sur l'écriture et le nombre de clercs et de scribes augmente, tandis que les professions de l'écrit et de la transcription gagnent leurs lettres de noblesse avec, comme propulseur, une avancée des techniques d'imprimerie permettant la diffusion plus large de la matière écrite. D'abord indispensable dans son rôle de scribe, seul maître de la transcription écrite et avant tout apparenté à un rôle notarial ou de clerc, l'écrivain public devient désuet dès lors que chaque Citoyen aura accès à l'Education. La mondialisation des flux de migration (immigration/expatriation(1)), le retour d'une mode prononcée pour la généalogie et la publication de biographies de famille, mais aussi la complexité croissante des rapports entre les administrations, institutions, établissements(2), et leurs usagers conduisent à la renaissance de la fonction, et rendent nécessaire la création d'un "organe commun" à chaque écrivain public d'orientation sociale, et la mise en partage de documents et ressources afférents aux droits et démarches. |
(1) En évoquant le "flux de migration (immigration/expatriation)", nous faisons référence aux difficultés rencontrées par les étrangers non-francophones, confrontés à des démarches complexes de droit de séjour et de résidence, et aux Français expatriés à l'étranger, et confrontés eux aussi à des démarches complexes de droit de séjour et de résidence. |
Les Scribes,
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Document manuscrit italien du XVIe siècle, source La Reppublica L'arobase dans les différentes languesArobase, arobas, arrobe, escargot… en français comme dans toutes les langues la forme de l'@ lui vaut des appellations aussi fantaisistes qu'évocatrices. Du shtrudel israélien à l'apestaart (queue de singe) hollandais en passant par le snabel a (trompe d'éléphant), le kanelbulle (bâton de cannelle) suédois, ou le chiocciola italien, sa connotation est toujours positive. |