Anthologie de la révolution tunisienne

Tant d'encre et tant de sang

Elle aura fait couler tant d'encre et tant de sang ! En quelques semaines à peine, des événements déclencheurs de Sidi Bouzid, le 17 décembre 2010, à son épilogue - fuite du président déchu Zine El Abidine le 14 janvier 2011 - la révolution aura réveillé ce qu'il y a de meilleurs chez les intellectuels tunisiens : leur plume, vive, aspirant de toute ses forces, de toutes ses ressources, à la liberté de vivre, d'écrire et de penser.

Des centaines de textes, en majeure partie des poèmes, ont vu le jour, publiés de ci, de là, sur la toile ou sur tabloïds, constituent un acte collectif de libération, de dignité, d'égalité. Car ces poèmes sont écrits par tous et toutes, des intellectuels reconnus aux poètes en herbe, maghrébins, africains ou français. Vox populi... anthologie de la révolution tunisienne, en compte une soixantaine. Soixante poèmes pour dire l'espoir, soixante poèmes pour dire la révolution et la reconstruction, soixante poèmes pour dire l'avenir.

C’est à Jalal El Mokh que nous devons cette initiative et ce travail de documentation qui a consisté à fouiller un an de publications multi-supports pour en rassembler le plus représentatif. On retrouve d'ailleurs, en ouverture de l'ouvrage, son poème L'ultime discours.