Pourquoi la disparition du "Mademoiselle" fait du bien

Cela fait maintenant des lustres que l'on ne s'adresse plus à un homme célibataire en l'appelant "Jeune homme". Qui plus est, seule les femmes d'un âge avancé pouvaient se le permettre. Alors pourquoi persiste-t-on à s'adresser à une femme célibataire en donnant du "Mademoiselle" à tout bout de champ ?

Dans la majeure partie des cultures, une femme qui n'est ni mariée, ni mère, n'en est tout simplement pas vraiment une. Le terme Mademoiselle vient accentuer, dans le langage, ce qui constitue une véritable discrimination, allant parfois jusqu'à interdire l'accès au statut de femme à celles qui, déjà adultes, n'ont pas su, pas pu ou pas voulu fonder de famille.

Fort heureusement, la loi vient, encore une fois, protéger le statut de la femme. La circulaire du 21 février 2013, publiée par les services du Premier ministre, annonce la disparition progressive des termes "Mademoiselle", "Nom de jeune fille", "Nom patronymique", "Nom d'épouse" des formulaires administratifs. Force est en effet de constater que l'on n'a jamais vu de civilité "Jeune homme", ou "garçon" dans aucun bordereau, et rien ne vient préjuger du statut marital de l'homme. "Madame", est bien l'équivalent de "Monsieur" et l'emploi du "Mademoiselle" n'a donc pas lieu d'être.

Nous devons cette avancée aux associations Chiennes de garde et Osez le féminisme qui lançaient, dès septembre 2012, une campagne pour la suppression du Mademoiselle dans les formulaires administratifs, qui contraignaient les femmes à mentionner leur statut marital avec l'emploi d'une civilité qui n'a pas d'équivalent masculin. Gageons que les organismes et entreprises privées suivront le mouvement, sinon par souci d'équité, tout du moins dans une optique de simplification administrative.