3 avril 1942, publication du poème Liberté

La Liberté selon Eluard, à l'heure de l'occupation

C'est dans le contexte de l'occupation que Paul Eluard écrit un poème comme l'on pousserait un cri, un cri contre l'oppression, contre l'occupation, contre le nazime, un cri comme un appel à la résistance. Ce poème devait être publié sous le titre Une seule pensée, pour lequel l'auteur avait opté dans un premier temps, et c'est bien sous ce titre initial qu'il paraîtra pour la première fois le 3 avril 1942, dans la revue clandestine Poésie et vérité 1942, non par souhait de l'auteur, qui lui avait déjà préféré Liberté, mais pour échapper à la censure. Cette "précaution" lui permet d'être diffusé dans la zone sud.

"Je pensais révéler pour conclure le nom de la femme que j’aimais, à qui ce poème était destiné. Mais je me suis vite aperçu que le seul mot que j’avais en tête était le mot Liberté. Ainsi, la femme que j’aimais incarnait un désir plus grand qu’elle. Je la confondais avec mon aspiration la plus sublime, et ce mot Liberté n’était lui-même dans tout mon poème que pour éterniser une très simple volonté, très quotidienne, très appliquée, celle de se libérer de l’Occupant", indiquait l'auteur.

Des milliers d'exemplaires du poème seront par la suite parachutés par les avions de la Royal Air Force au dessus de la France.

Sur notre image : manuscrit autographe de Paul Eluard, signé.

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