Nicolas Flamel

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Figure historique

Nicolas Flamel, Ecrivain public avéré, alchimiste présumé

Ecrivain public, copiste et libraire-juré, Nicolas Flamel naît à Paris ou à proximité de Paris vers 1330-1340. Le mariage qu'il su conclure avec une veuve bourgeoise et son habileté à spéculer lui assurent une certaine fortune, dont la rumeur indiquera qu'elle provient de sa réussite dans la quête de la Pierre philosophale, censée transformer les métaux en or. Nicolas Flamel avait en effet réputation d'alchimiste et de nombreux traités lui furent attribués, dont le célèbre Livre des figures hiéroglyphiques, paru en 1612. 

Pourtant, selon Didier Khan, auteur de Le Mythe de Nicolas Flamel ou les mécanismes de la pseudépigraphie alchimique (Archives internationales d'histoire des sciences - Oxford, 1983),  "le plus populaire des alchimistes français ne fit jamais d'alchimie". 

Croyances populaires et postérité improbable

De 1372, époque où lui et la veuve Pernelle, qu'il avait épousée quelque deux ans plus tôt, et jusqu'à la fin de sa vie, il consacre sa fortune à la rénovation et à la construction de bâtiments et monuments pieux. Il fit ainsi décorer l'une des arcades où étaient entassés les ossements que l'on avait exhumés des fosses du cimetière des Innocents. Cette arcade était située côté rue de la Lingerie, où se trouvaient des échoppes d'écrivains publics. Il finança également la réfection du portail de Saint-Jacques-de la-Boucherie, où il se fit représenter, avec Pernelle, en figures saintes au pied de la Vierge Marie. 

A la mort de sa femme, en 1397, sa belle-famille lui intenta un procès portant sur la question de l'héritage de Pernelle, et qu'il finit par gagner. Nicolas Flamel continua donc, ensuite, de financer des constructions religieuses (reconstruction du portail de l'église Sainte-Geneviève-des-Ardents, ex-Sainte-Geneviève-la-petite, en 1402, de la chapelle de l'hôpital Saint-Gervais, réfection des églises Saint-Côme et Saint-Martin-des-Champs, érection du tombeau pour Pernelle au cimetière des Innocents, construction d'une nouvelle arcade, du côté du charnier de la rue Saint-Denis, de maisons d'accueil pour les pauvres)...

Au XVème siècle, la croyance populaire voulait que de nombreux bourgeois fortunés aient bâti leur richesse grâce à la Pierre philosophale, qui leur aurait permis de transformer n'importe quel métal en or. Flamel ne coupa pas à ces "commérages", à l'instar de Jacques Cœur, Nicolas le Valois, Sigmund Wann... C'était l'époque où l'on attribua de nombreux traités alchimiques à des figures antiques et médiévales (AristoteHermès TrismégisteAlbert le GrandThomas d'AquinRaymond LulleArnaud de Villeneuve). La facture allégorique et la symbolique picturale des textes alchimiques de la Renaissance entraîne une vague de croyance en un "sens caché" à rechercher dans les différents ouvrages et les ornements des constructions médiévales. 

Le livre de Flamel, attribué à tort à Flamel

On trouve la première trace du Livre de Flamel au XVe siècle. C'est en fait la traduction de "La Fleur des fleurs" (Flos florum), traité en latin écrit au XIVe siècle, et alors attribué à Arnaud de Villeneuve. D'autres traités furent également attribués à Nicolas Flamel durant le XVIe siècle, dont le Livre des laveures, tandis que l'opinion populaire commence d'attribuer un sens caché dans les figures religieuses ornant les deux arcades du cimetière des Innocents, qu'il a faites construire, et de nombreuses légendes firent alors leur apparition à son propos, dont une capacité à guérir miraculeusement. 

Flamel, copiste et Ecrivain public

C'est dans une petite échoppe de la Rue des Ecrivains que Flamel entame une carrière de copise et d'Ecrivain public. Il s'installe par la suite dans une maison bourgeoise qu'il vient d'acquérir, située en face de l'échoppe, qui constitue à la fois son logement et son atelier, à l'enseigne de La fleur de Lys. e n'est probablement qu'à partir du 1368 qu'il devint libraire-juré, membre de la catégorie privilégiée des « libraires, parcheminiers, enlumineurs, écrivains et lieurs de livres, tous gens de métier appartenant aux diverses sciences et connus au Moyen Âge sous l'appellation générique de clercs.  Les clercs dépendent alors de l'Université et non de la juridiction du prévôt de Paris, comme les autres marchands. Ils sont notamment exemptés en principe des tailles (impôts directs), privilège que Flamel essaya d'ailleurs, en 1415, de faire valoir afin d'éviter de payer une taxe. Aujourd'hui, la Rue de Rivoli recouvre la Rue des Ecrivains et la maison de Flamel. 

 

 

 

Flamel en pieux donateur tel qu'il s'était fait représenter en 1402 sur le portail de Sainte-Geneviève des Ardens (gravure de l’Histoire critique de Nicolas Flamel et de Pernelle sa femme de l'abbé Villain (1761)

 

 

 

 

 

 

 

Flamel en alchimiste dans le portrait romantique de la Galerie historique des Célébrités populaires (1840)

 

Cet article est un synthèse de la page Wikipedia consacrée à Nicolas Flamel.

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