Un quart de la population mondiale aurait payé un bakchich au cours de l'année écoulée

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Un quart de la population mondiale aurait payé un bakchich au cours de l'année écoulée

C'est ce que révèle la 7e enquête de l'ONG Transparency International, conduite auprès de 91 000 personnes dans 86 pays, et publiée jeudi 13 juin 2013 à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la corruption.

 

Niveaux perçus de corruption dans les institutions clés à travers le monde

Au cours des douze derniers mois, une personne sur quatre a payé un pot-de-vin à l’un des neuf services ou institutions répertoriés dans l’enquête, qui vont du domaine de la santé à l’éducation en passant par la justice et l’administration fiscale. La police est la plus fréquemment citée comme bénéficiaire de bakchichs : 29% des personnes interrogées ayant eu des contacts avec la police indiquent avoir dû payé un pot-de-vin.
Peu de personnes ont confiance en leurs gouvernements ou leurs politiciens. Huit personnes sur dix considèrent que les partis politiques sont corrompus ou extrêmement corrompus. L’administration publique et le Parlement sont ensuite les institutions considérées comme les plus corrompues.

Les principales conclusions du Baromètre 2010 sont les suivantes :

  • les niveaux de corruption dans le monde sont considérés en augmentation sur les trois dernières années ;
    - environ six personnes sur dix indiquent que les niveaux de corruption dans leur pays ont augmenté avec le temps
    - la plus grande augmentation est perçue par les répondants venant d’Amérique du Nord et de l’UE+4
  • Les partis politiques sont identifiés comme les institutions les plus corrompues dans le monde entier
    - Huit personnes sur dix jugent les partis politiques corrompus ou extrêmement corrompus, suivis par les services d’état civil, la justice, le Parlement et la police
    - Avec le temps, la perception du public en ce qu’il s’agit des partis politiques s’est détériorée, tandis que celle par rapport au système judiciaire s’est améliorée.
  • L’existence de la petite corruption est largement répandue, cela reste inchangé par rapport à 2006
    - La police est identifiée comme ayant reçu le plus fréquemment des pots-de-vin au cours des douze derniers mois. La police a également la plus grande augmentation des cas de corruption au cours du temps, selon les personnes interrogées
    - Pour huit des neuf services évalués, les personnes ayant les plus bas revenus sont plus susceptibles de payer des pots-de-vin que les personnes ayant des revenus plus élevés.
    - La raison la plus souvent donnée pour payer un bakchich est « pour éviter des problèmes avec les autorités »
  • L’action des gouvernements pour combattre la corruption est souvent considérée comme inefficace
    - Dans le monde, une personne interrogée sur deux considère l’action de son gouvernement comme inefficace afin de mettre fin à la corruption.
    - Tandis que les opinions mondiales n’ont pas changé avec le temps, les opinions sur les efforts des gouvernements se sont dégradées en Asie-Pacifique, en Amérique Latine et en Afrique subsaharienne, mais se sont améliorées dans les pays de l’ex bloc URSS+ ainsi qu’en Amérique du Nord
  • Il y a peu de confiance dans les institutions officielles pour lutter contre la corruption
    - Une personne sur quatre dans le monde ne fait pas davantage confiance à une institution en particulier pour lutter contre la corruption.
    - Près d’une sur quatre fait le plus confiance aux médias ou aux gouvernements pour mettre fin à la corruption
  • L’idée que le public a un rôle à jouer pour mettre fin à la corruption est considérablement répandue… ainsi qu’une volonté de dénoncer la corruption lorsqu’elle survient.
    - Sept personnes interrogées sur dix pensent que des personnes ordinaires peuvent faire la différence dans la lutte contre la corruption, et la moitié pourrait imaginer s’impliquer
    - Les gens sont prêts à dénoncer la corruption aux autorités : sept sondés sur dix rapportent qu’ils dénonceraient un cas. Cette volonté de dénoncer les cas de corruption est plus prononcée en Amérique et dans l’UE+.

Consulter le rapport complet ici.

Un organisme indépendant au service de la lutte contre la corruption

Transparency International est une organisation internationale de la société civile au premier plan de la lutte contre la corruption. Grâce à ses 90 sections nationales dans le monde entier et son Secrétariat International basé à Berlin, en Allemagne, TI sensibilise l’opinion publique aux dangers de la corruption et travaille de concert avec les gouvernements, le secteur privé et la société civile pour développer et mettre en oeuvre des mesures efficaces visant à enrayer la corruption.

Zoom sur la corruption en France

Selon l'étude "deux tiers des Français estiment que la corruption a augmenté dans notre pays depuis 2006 et 7% des personnes interrogées disent en particulier avoir dû payer un pot-de-vin au cours des 12 derniers mois à l’occasion d’une relation avec un service public. Les Français jugent par ailleurs plus sévèrement l’action du gouvernement en matière de lutte contre la corruption. 68% des personnes interrogées ne la jugent pas efficace. Les partis politiques et, dans une moindre mesure, le monde de l’entreprise,  sont considérés comme les plus perméables à la corruption."

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